Face au changement climatique et à la nécessité de préserver notre environnement, la prise en compte de l’Impact Carbone de la Construction (IC Construction) devient primordiale. En effet, le secteur du bâtiment est responsable d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre, notamment en raison de la consommation énergétique liée à la construction et l’utilisation des bâtiments. Dans ce guide RE2020, nous aborderons les différentes étapes de l’évaluation de l’impact carbone en construction, ainsi que les méthodes pour limiter cet impact.
Qu’est-ce que l’IC Construction ?
L’IC Construction est un indicateur qui permet de mesurer l’impact des émissions de gaz à effet de serre liées à la construction d’un ouvrage. Il prend en compte l’ensemble du cycle de vie d’un bâtiment, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à sa démolition ou son recyclage, en passant par les phases de conception, construction, équipement, entretien et exploitation.
L’IC Construction fait partie intégrante des approches environnementales globales, telles que la démarche HQE (Haute Qualité Environnementale), BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) ou encore LEED (Leadership in Energy and Environmental Design). C’est notamment un indicateur utilisé par la nouvelle réglementation RE2020.
Pourquoi calculer l’IC Construction ?
Le calcul de l’IC Construction constitue une étape cruciale pour avoir une vision globale de l’impact écologique d’un projet de construction et ainsi mieux le gérer. En effet, disposer d’une telle information permet d’évaluer les conséquences environnementales des choix techniques et technologiques, tout en prenant en compte leurs coûts associés.
De plus, le calcul de l’IC Construction peut être un moyen pour les maîtres d’ouvrage et les professionnels du secteur de se démarquer et de valoriser leur démarche dans un marché toujours plus concurrentiel et soumis à la pression réglementaire en matière de performance énergétique et de réduction des impacts environnementaux.
Les étapes de l’évaluation de l’IC Construction
La méthode de calcul de l’IC Construction repose sur l’Analyse du Cycle de Vie (ACV), qui est une démarche normalisée (norme ISO 14040) permettant d’estimer les impacts environnementaux liés à la production, l’utilisation et l’élimination d’un produit ou service, à partir d’une description complète de ses flux d’énergie et de matières.
Phase 1 : L’inventaire des données
Cette phase consiste à recueillir et quantifier toutes les informations nécessaires au calcul de l’IC Construction, telles que :
- Les matériaux utilisés et leur coefficient carbone, c’est-à-dire la quantité de GES émise lors de leur production;
- Les équipements de chantier (machines, véhicules, etc.) et leur consommation en énergie fossile;
- Les distances de transport liées à l’approvisionnement des matériaux et la logistique de chantier;
- L’énergie consommée lors de l’utilisation et l’entretien du bâtiment, ainsi que les émissions associées.
Phase 2 : Le calcul du bilan carbone
Une fois les données réunies, il est possible de calculer le bilan carbone de la construction en utilisant des modèles préétablis. Ces modèles vont prendre en compte différents facteurs tels que les GES émis par les matériaux de construction, le transport, l’équipement de chantier et l’énergie nécessaire aux différentes phases du cycle de vie du bâtiment.
Phase 3 : L’interprétation des résultats et l’élaboration d’un plan d’action
Après la réalisation du bilan carbone, il convient d’analyser les résultats obtenus afin d’identifier les sources d’émissions les plus importantes et définir un plan d’action pour minimiser leur impact. Cela peut passer par des mesures telles que :
- Le choix de matériaux moins émissifs en GES;
- La recherche de techniques de construction moins consommatrices d’énergie;
- L’amélioration de
la conception du bâtiment en vue de minimiser sa consommation énergétique pendant son occupation.
Comment limiter l’IC Construction ?
Pour réussir à limiter l’impact carbone d’une construction, plusieurs pistes sont à explorer :
1. Favoriser l’écoconception
L’écoconception consiste à créer des bâtiments en tenant compte des impacts environnementaux liés à leur cycle de vie, dans le but de les minimiser. Elle repose sur des principes clairs, tels que :
- Minimiser l’empreinte écologique des matériaux et des systèmes constructifs ;
- Optimiser la consommation d’énergie lors de la construction et de l’exploitation du bâtiment;
- Privilégier les ressources locales et renouvelables ;
- Limiter les déchets et favoriser leur recyclage.
2. Faire appel à des spécialistes
Pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé et obtenir un bilan carbone précis, il est conseillé de faire appel à des experts. Architectes, bureaux d’études ou encore organismes certificateurs ont été formés pour évaluer l’inventaire des données, réaliser l’ACV et élaborer des recommandations adaptées à chaque projet.
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3. S’appuyer sur des certifications reconnues
Il existe de nombreuses certifications environnementales qui permettent de valoriser la démarche IC Construction auprès des différents acteurs du marché (maîtres d’ouvrage, entreprises, collectivités territoriales, etc.). Parmi celles-ci, on peut citer HQE, BREEAM, LEED ou encore E+C-, qui s’intéressent spécifiquement à l’IC Construction dans le cadre de leur évaluation.
Prendre en compte l’IC Construction dans un projet est désormais une nécessité pour réduire son impact carbone et répondre aux enjeux environnementaux. Favoriser l’écoconception, faire appel à des spécialistes et s’appuyer sur des certifications reconnues sont autant d’outils qui permettent d’atteindre cet objectif et de valoriser ainsi auprès du public une démarche responsable et durable.